Né en 2013 avec le Dogecoin suivi par le Shiba Inu, Floki, PEPE et des centaines d’autres, les shitcoins assument de ne pas être autre chose qu’un token qui rassemble une communauté (on parle “d’Army”) de détenteurs qui s’amusent à faire le buzz au travers des réseaux sociaux.
Le principal objectif du Shiba est de concurrencer le Doge et la PEPE a pour but de détrôner les deux autres.
On en trouve sur toutes les blockchains, sur les exchanges centralisés (ex : https://www.binance.com/en/price/dogwifhat) ou décentralisés (ex : https://v2.info.uniswap.org/token/0x6982508145454ce325ddbe47a25d4ec3d2311933). Ils ont même leur catégorie sur Coinmarketcap qui évalue leur total maketcap à $67B et le volume quotidien échangé à $9.8B à comparer aux Fan Token ($486M de cap et $83M d’échange https://coinmarketcap.com/view/fan-token/).
Plus récemment “Dog Wif a Hat” https://dogwifcoin.org (official site d’après Binance https://www.dogwifhat.io/) passe d’une marketcap de $226M le 2/1/2024 a $4B actuellement.
The elephant in the room
Il va bien falloir aborder la question : au-delà de la blague du chien avec un chapeau ne sommes-nous là qu’en présence d’un simple ponzi ? On est un ponzi quand on “rémunère les investissements des clients essentiellement par les fonds procurés par les nouveaux entrants” https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_Ponzi.
L’originalité (la beauté ?) de ces tokens c’est la spéculation à l’état pur qu’ils représentent puisqu’aucun autre fondement ne permet d’influencer la direction du marché (pas de projet, pas d’équipe, pas de sous-jacent, pas de modèle économique). Aussi n’importe qui peut spéculer “naïvement” en ayant les mêmes chances puisqu’aucune compétence ou connaissance n’est nécessaire pour avoir un avantage sur le marché, on peut devenir millionnaire pour moins de $100 investis au lancement (voir l’étude de CoinGecko https://www.coingecko.com/research/publications/meme-coin-millionaire).